La Team Lachelesfreins

La Team Lachelesfreins

J6 – JEUDI 9 MAI - st pierre le vieux – Dompierre sur mer 40km

 

Bonjour !!!! Aujourd’hui le départ se fait sans pluie, sans vent, par contre le soleil est de la partie ! Eh ben ça commence drôlement bien. Le petit déjeuner est gargantuesque, ça devient lassant…non je déconne… on goute les confitures maison tomate verte-citron, orange... on teste les fromages locaux… on sort de table en roulant…

De retour dans la chambre on prépare tranquillement nos affaires, Joce va payer la nuitée et on sort les vélos. On dit au revoir à nos hôtes et on quitte doucement le gite par des petits sentiers herbeux, le long des canaux et sous une toison verte. Ça ressemble à un décor de carte postale (pour vous donner une idée cherchez « love tunnel ukraine » sur gougueule).

On est drôlement bien là. Désormais le terrain est plat, et sec ou herbeux c’est variable, mais en tout cas roulant. Changement de selle pour moi qui n’en peut plus en espérant que ça me soulagera un peu... en effet  ça change… les points de compression ne se feront pas au même endroit… ça atténue  au moins pour un temps la douleur de mon postérieur…

On roule, le long des canaux, c’est affreusement plat… pfff vraiment aucun intérêt… le maitre mot c’est calme et volupté.

Echaudés par l’opération « commando TUC » des premiers jours, nous anticipons avant qu’il ne soit trop tard (jour fériés oblige) le détour a la recherche d’une boulangerie... autant le dire -ce n’est pas que c’est paumé- mais y’a pas un village tous les kilomètre non plus… Donc des que nous sentons les prémices de la civilisation avec routes, maison, église on bifurque. Nous ferons halte dans un joli village quasiment désert (décidément) et qui nous confectionnera des sandwichs dans de la micro-baguette.

On repart et retour au tracé. On roule encore pendant un bon moment en empruntant une route goudronnée qui fait visiblement partie d’un parcours vélo officiel et nous ne croiserons aucune voiture, ça tournicote, ça ondule, on laisse le canal que nous longions depuis le début. La route est bordée d’arbres, c’est placide, notre rythme aussi. Tellement, qu’on se fait doubler par 2 cyclo touristes amateurs plus vieux d’une bonne vingtaine d’années que nous. On s’en fou nous on déguste, on a le temps pour ça, on n’est pas là pour la performance… on fait pas la course nous, c’est pas notre philosophie… pffffff bande de flambeurs…. Hé attendez nous !!! Aie, j’ai toujours mal sur la selle moi...

 

On suit le tracé GPS et on arrive dans un village. Et si on mangeait ??? OK pause du midi !!! Une petite place,  un arbre immense, des bancs qui nous tendent les bras… on ne se fait pas prier ! Haro sur les casse-croutes ! En dessert on avale un p’tit gâteau acheté ce matin à la boulangerie !

 

On repart après avoir bien paressé… sous une légère pluie fine qui ne durera pas et on tente un retour vers la trace GPS initiale que nous avons perdue.

Sur le GPS on voit que la trace n’est pas loin. On vise un petit chemin qui s’engage perpendiculaire à la route et qui s’enfonce dans un champ.  Au début ça roule pas mal mais progressivement le chemin devient moins praticable, les herbes commencent même à avoir de la hauteur puisqu’elles touchent maintenant nos guidons. Bah on est des aventuriers pur jus, rien de peut nous arrêter… on continue ! On s’arrête quand même en bout de champs pour cause de canal d’irrigation, et on se rend compte que notre parcelle est entièrement cernée par des voies d’eau -sans pont- excepté celui que nous avons pris au début. Bon bon, demi-tour, on retrouvera notre trace plus tard... on n’est pas pressé.

On récupère en effet la trace prévue initialement et nous ne la quitterons plus.  

 

Le finish se fait par des chemins à travers champs et nous débouchons sur un carrefour en « T », il est presque 17h et à 50m de notre destination si c’est pas de la précision suisse… Nous voilà donc arrivé au gîte, accessoirement le plus pourris de notre périple…

On pose les vélos contre le muret, on actionne une petite cloche pour nous signaler « biling biling … ». Nada...  ben il s’agit de personnes âgées on réessaye… « biling biling biling ». Pas de réponse... « biling biling biling… »… C’est bon Joce arrête avec cette cloche ça deviens pénible… Bon les proprios nous avaient prévenus ils sont allé à un repas de famille, nous attendrons un peu on en profite pour boire un coup. Ils arrivent au bout d’un petit quart d’heure…

Après avoir rangés nos vélos, nous nous dirigeons vers notre chambre avec des faces de bananes... HAAAAA… HOOOOOO…AAAArrrrggggl… comment dire (la banane retombe)… on s’attendait pas à ça… On rentre, Joce pose son sac sur SON lit (ce voyou a déjà choisi le plus grand). La proprio tique en lui faisant remarquer qu’un sac potentiellement sale sur un lit propre ça se fait pas (vous allez comprendre que cette remarque vaut son pesant d’or…). Joce signale que le sac n’a absolument pas touché le sol et qu’il est clean… Connaissant l’obsession de Joce pour ce genre de truc je le crois volontiers… elle nous laisse.

On fait le tour du propriétaire ?… La chambre est bof, le sol est sale (le coup du sac en devient carrément grotesque… mais ce n’est pas tout…), la douche est poilue, le porte savon est inexistant, le lavabo est sale et poussiéreux, les meubles au moins poussiéreux quand les araignées n’y font pas du trapèze… Joce dort dans un canapé-lit, moi dans une sorte de lit militaire… par curiosité j’ouvre  le placard à vaisselle… bon le ménage est pas fait souvent de ce côté-ci… et par terre à côté du lit de Joce on trouve un attrape cafards en carton. L’évier j’y mettrais pas mes pompes…

Ouais, ouais, ouais… Sans doute possible, ce n’est pas du même niveau que les autres gites là… je me pose même sérieusement la question de trouver pour ce soir un autre point de chute.



Allez on continu la visite… on demande si on peut, comme convenu au téléphone au moment des réservations, utiliser la cuisine afin de cuire des pâtes : alors celle de notre chambre est HS mais on peut utiliser la leur… cool on en profite au passage pour demander si notre hôte aurait un piti bout de beurre et/ou de gruyère… à laisser fondre dans nos pates…

Réponse de la taulière abasourdie :

« Comment mais vous n’avez rien acheté ? ».

 

Là, faut admettre on était cueilli, on s’est regardé avec Joce comme deux gamins qui avaient fait une bêtise…

 

Joce la regarde puis se tourne vers moi et me dit :

« hheeeee, Mais tu sais qu’elle a raison... On est  vraiment des loosers…  Nous sommes un jour férié de toute évidence les magasins étaient ouverts… on aurait pu acheter des rillettes, un peu de pâté, du beurre, de la crème fraiche… et on aurait mis ça dans le beau frigo que nous avons pris soin de charger dans la carriole…  Sans compter qu’on aurait pris un modèle « américain » tu sais celui aux doubles portes et qui fait des tonnes de glaçons à la demande… comme ça on aurait pu boire un p’tit coca glacé ou une bonne limonade bien fraiche… »

 

Je reste un moment silencieux et dit :

« c’est pas faux !!!   Et… si on avait été, vraiment, mais alors vraiment malins… vu qu’il a fait quand même drôlement beau et chaud toute la journée… et ben on aurait même mis autour du frigo, un beau van climatisé avec lit superposés et télé 103cm intégrée… comme ça, le soir, on avait même de quoi dormir et mater un match de foot… ça aurait eu de la gueule… et pis pour aller au village acheter nos courses, on aurait évidemment, pris nos petits vélos… »

 

Joce:

« et voilà c’est tout con hein ?!? »

 

La dessus Joce à dégainé son colt, pendant que je récitais Ezekiel 25:17 "La marche du vertueux est semée d'obstacles… ». La mémé était recroquevillée au fond de son fauteuil. Elle n’arrêtait pas de pleurnicher la goutte au nez, ça énervait furieusement Joce…

Je voyais bien qu’il ne rigolait plus du tout…

 

Non ! C’est pas vrai… ! On a songé lui répondre cela… En fait Joce a été un gentleman et c’est d’ ailleurs lui qui a cuisiné. La dame nous tend gentiment un morceau de fromage (mouais j’ai quand même un doute sur la date de conso, il est où l’emballage… Joce ? t’as vu l’emballage ?) Ainsi qu’une râpe à fromage.

Joce continue la causette pendant que je jette un œil sur la râpe : et Là, on prend conscience de notre gâchis au quotidien... Quand je pense qu’on s’apprêtait comme des criminels à déballer bêtement un fromage tout neuf, alors qu’avec ce qui reste sur la râpe on doit pouvoir à vu de nez faire 2 assiettes garnies… 

 

Y’a pas à dire ça fait envie… tout comme les sets de tables tressés sur lesquels trônent nos assiettes et qui pourraient visiblement nourrir un régiment de cafards… on baigne dans la béatitude. Inutile de dire qu’on n’a pas touché au fromage. J’avale mon assiette en trois coup de fourchette, Joce déguste sereinement son plat… mais comment fait-il…?  J’appréhende déjà le petit dej…

 

J’apprendrais plus tard que l’égouttoir à pates, avait été récupéré sous l’évier a côté de tout un tas de merdier et que malgré un bon coup d’éponge Joce n’a pas osé maintenir le contact plus de 2 secondes entre les pâtes et le récipient pour préserver notre organisme d’une attaque bactériologique…

 

 

Allez, Bonne Nuit la compagnie…

 

Lire le jour 7



30/05/2013
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